Le massif de Força Réal est un piton rocheux offrant une vue panoramique à 360° surplombant toute la plaine du Roussillon.
Du haut de ses 507m d’altitudes, la vue s’étend du cap de Port-Vendres jusqu’à Leucate, avec un panorama s’étalant de la vallée de l’Agly à celle de la Têt.
Le Riberal
“Ribéral”, en catalan signifie “arrosé”, “irrigué”. Ici, cela désigne les terres fertiles par oppositions aux Aspres, “terre arides”.
Zone géographique longue et étroite, le Ribéral est formé par la vallée élargie de la Têt en amont de Perpignan, entre Aspres au sud et les Fenouillèdes au nord. À L’ouest, après Illes sur têt, commence le bas Conflent, lorsque la vallée se resserre.
Le Ribéral, en Catalan “El Riberal” (le bord de la rivière), désigne la plaine alluviale de la têt. Il profite des eaux du fleuve grâce à un réseau de canaux d’origine médiévaux
Histoire de Força Réal
A 507 mètres d’altitude, Força Réal est une de ces collines sacrées où tout un peuple se reconnaît. Amer marin, attesté depuis l’antiquité, son rôle de pôle de communication ne s’est pas démenti jusqu’à demain. Hier, phare signalant les périls de la mer et les dangers des troupes ennemies, aujourd’hui relais de diffusion des ondes sonores et des images, des radios et des télévisions.
Les XIIIᵉ et XVᵉ Siècles s’intéressent à cette montagne noire – Aujourd’hui le nom du village de Montner — pour sa tour à signaux. Massive, circulaire, tassée sur les schistes et les pelouses rases de la crête, minérale, elle va nommer dès cette époque le massif entier de Força Réal “La Forteresse Royale”. Les rois de la dynastie de Majorque, seigneur de Millas, la transformeront après la traite de Corbeil de 1258, avec Saint-Louis ” ligne marginaux” des Corbière. Un château est construit à l’opposé de la tour à signaux. Les feux la nuit, et les fumées le jour, continuent à communiquer avec toute la Catalogne, de la Têt à l’Ebre et de la Méditerranée au Sègre, dès que l’armée du nord Philippe III le Hardi menace le Roussillon. De même, les bateaux d’Afrique du Nord sont annoncés aux populations du littoral pour prévenir leurs razzias.
Les dernières années du XVIIème siècle seront les témoins de la transformation de la tour à signaux en abside d’église. Le château médiéval est écrêté, et servira de carrière au chantier du nouvel édifice. La marquise de Ros, veuve de Don Josep Pons i Guimera, en sera la bienfaitrice.
Entre deux traités, celui du Corbeil en 1258 et celui des Pyrénées en 1659, la frontière s’est déplacée. La politique internationale a modifié le destin de Força Réal. Le lieu de guerre devient lieu de culte. Pendant un siècle encore, jusqu’à la révolution française, une petite garnison occupera les dépendances de la chapelle. Un des Soldat y cachera a solde dans un “Topi” à la fin du XVIIIème Siècle. Son trésor sera retrouvé en 1985.
Le lieu de définition pour l’identité collective du Roussillons, Força Réal le reste à travers son pèlerinage ” Apleg”, jusqu’à nos jours. Son belvédère majestueux depuis le Canigou jusqu’à Narbonne et le Cap Creus, le situe aussi comme un lieu de rencontre péri-urbain pour les habitants de Perpignan et pour le tourisme estival.
Sa végétation spontanée représentative de la flore méditerranéenne catalane, complétée par une collection d’espèce arborescente provenant d’autre continent au climat indique, font du site un lieu unique pour son environnement visuel et végétal. La protection de la forêt méditerranéenne évoquée annuellement après les grand incendies d’été, n’est pas un vain mot à força réal.
C’est à juste titre que son site est classé depuis plusieurs années. Le seul souhait qu’il soit possible de formuler, est que sa chapelle le soit aussi.
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